1) Si tu devais retenir 3 expériences / événements marquant pour toi ou Compostri ?
J’ai commencé à Compostri en septembre 2016, puis en janvier 2017, j’ai pris le relais à la direction au départ à la retraite de Pascal Retière. L’année 2017 marquait les dix ans de Compostri et le challenge, cette année-là, c’était le passage en marché avec Nantes Métropole. Ce n’était pas évident de répondre à ce marché, on changeait vraiment de prisme. Nous l’avons obtenu, et cela a permis d’avoir des perspectives à moyen terme.
Mon deuxième point marquant, c’est la constitution de l’équipe, qui au fur et à mesure s’est étoffée. De belles rencontres, du soutien dans les moments un peu surchargés, une structuration qui se fait petit à petit … C’est une équipe soudée et professionnelle.
Enfin, je retiens tous ces moments partagés, ces projets rêvés et parfois concrétisés, cette collaboration avec vous : adhérents de Compostri, réseaux (RCC, RCC GO, REFLEX, GRAINE…) collectivités, institutionnels….
2) témoin du développement du compostage et la professionnalisation de la filière sur la métropole et plus largement, quels sont pour toi les grands enjeux à venir ?
Depuis mon arrivée à Compostri, il y a eu beaucoup d’évolutions dans le domaine du compostage et notamment du compostage partagé. Cela a souvent nourri nos discussions au sein du Réseau Compost Citoyen, et bien sur de Compostri. La réglementation qui se mettra en place au 1er janvier 2024 n’y est certainement pas étrangère. En effet, l’obligation pour les collectivités de proposer une solution ou des solutions aux particuliers pour leurs déchets organiques, et dans la mesure du possible à un coût raisonnable, soulève pas mal d’interrogations. Le compostage partagé entre voisins a, dans ce schéma, plusieurs avantages, dont celui de tendre vers une autonomie des citoyens. La récente étude sur les coûts du compostage partagé présente le compostage partagé comme la solution la moins onéreuse. J’y ajouterai que c’est aussi un moyen de former les habitants, ce qui leur sera toujours utile où qu’ils soient. L’autonomie passe par une bonne maîtrise de la technique du compostage et cela nécessite des moyens en termes d’accompagnement, de sensibilisation, de formation…
Je crois fortement à des solutions complémentaires organisées avec ou par les acteurs de terrain (s’ils sont dans l’économie circulaire et de proximité, c’est encore mieux). Cette complémentarité s’appuyant sur la typologie des publics et/ou des volumes à traiter, elle sera toujours plus efficace. J’en veux pour preuve l’action de REFLEX qui est un réel modèle à l’échelle du territoire du grand Bellevue.
J’espère que Compostri aura, encore longtemps, les moyens d’œuvrer avec la même démarche, en accompagnant l’implication citoyenne.
3) Peux-tu nous en dire plus sur ton départ ? Tes projets ?
Je vais me poser un peu et réfléchir à mon avenir. Pour l’instant, j’ai des envies personnelles, la question professionnelle viendra par la suite.
Une page se tourne pour moi et je compte bien en remplir d’autres avec des expériences aussi riches et heureuses que celle de Compostri.
J’en profite pour dire un grand merci à toutes celles et ceux que j’ai rencontré lors d’une formation, de réunions ou simplement autour d’une question sur le compostage, et en particulier à tous les salariés et membres du CA qui m’ont accompagné efficacement tout au long de ces années.